La séduction à l’Africaine

Comme le Kama Sutra en Inde, les geishas en Asie, l’art de la séduction existe en Afrique et se pratique de manière différente selon le pays où vous vous trouvez. Tout ce qui touche au sexe est considéré comme sujet tabou, mais les femmes cultivent l’art de la séduction avec subtilité et discrétion. L’image de la femme africaine soumise, ou dominée s’arrête là où commence l’intimité. Elles contrôlent, dirigent et dominent ce monde. L’énergie et la créativité déployées ne le sont pas uniquement pour plaire aux hommes, mais aussi pour être séduisante et mériter leur titre de drianké, gabdi ou grande dame.

Au Sénégal, il existe tout un arsenal : les femmes se parent du petit pagne sexy appelé béthio. Fabriqué avec un tissu en coton ou du satin avec un ajout de tricot ajouré pour laisser entrevoir les formes. On le noue autour de la taille en guise pijament. Elles y ajoutent les ceintures de perles ou bine bine, dont les tintements attirent le regard et éveillent les sens…

Au Tchad, les femmes sont reconnues pour leurs talents de séductrices. Chaque femme a son odeur qui lui est propre grâce au khoumra, mélange de parfum dont chacune conserve sa recette jalousement. La femme tchadienne sait prendre soin de son corps et de celui de son homme.

Au Mali, les femmes rivalisent pour créer le meilleur encens à base de bois de sandal, de musc et de divers parfums. Cet encens est reconnu pour retenir l’homme à la maison grâce à des vertus aphrodisiaques délivrées à travers la fumée : l’encens embaume la maison, rafraîchit l’atmosphère et crée une ambiance propice à la romance…

Au Burkina, et dans le reste de l’Afrique de L’Ouest, il existe une panoplie de plantes aphrodisiaques appelées kankankan ou Saf Safal au Sénégal, utilisées par les femmes pour épicer les nuits…

Les femmes du Maghreb consacrent des heures aux soins corporels dans le hammam en passant par l’épilation et les massages aux huiles parfumées. Là-bas, la séduction est faite de façon subtile. Le parfum, le maquillage et les cheveux enduits d’huile parfumée; le tout doit être discret, le but étant d’attirer l’attention sans choquer, sans agresser. La danse du ventre arrive en complément d’un arsenal à faire tourner la tête d’un taliban.

Chez les mauritaniennes,  les hommes nourrissent un fou penchant pour les femmes rondes. C’est pourquoi, en Mauritanie, celles-ci se gavent de nourritures pour plaire aux hommes. C’est le cas dans plusieurs pays tels que le Mali, le Niger, le Sénégal, le Burkina Faso etc.. En Côte d’Ivoire, les femmes ont recours à plusieurs procédés pour avoir des formes généreuses et rondes. Aujourd’hui, les femmes minces n’ont plus à mordre sur leur chique car il y a des recettes pour être grosse et obtenir ces formes dites « Tassaba », « awoulaba » ou encore Amoudjou… Du coup, certaines femmes ne lésinent pas sur les moyens pour transformer leur corps afin de se doter de la meilleure arme pour attirer les hommes. Elles se font grossir le corps. C’est la mode au «bobaraba» (gros postérieur) pour charmer les hommes. Les femmes aux gros seins n’hésitent pas elles aussi à les mettre en avant comme atout de séduction. Cette tendance en Côte d’Ivoire se reflète presque sur tout le continent africain.