Adama NEBIE est juriste de formation avec une maitrise en droit des affaires. Apres plusieurs vaines tentatives de trouver un emploi conforme à sa formation, Adama NEBIE a décidé de ranger son diplôme pour s’attacher à la machine à coudre. Aujourd’hui, il est retoucheur designer. Plongé dans son univers, il nous explique sa reconversion
Etant dans un pays où la question de l’emploi est criarde, nombreux sont ceux qui après leurs études secondaires et supérieures tombent dans un perpétuel chômage. A l’instar de ces jeunes figure Adama NEBIE.
Après une maitrise en droit des affaires en 2016, il va d’abord tenter de se trouver un emploi dans le but de mettre en exergue sa formation mais les dieux de l’emploi semblaient l’oublier. Toutes ses demandes d’emplois étaient sans succès. Ne voulant pas se jeter dans la débauche, il va d’abord se mettre aux services des gens moyennant quelques sommes d’argent pour survivre. Mais tout ceci était loin de le convenir. Il mûrit donc l’idée de se lancer dans la retouche des habits.
« Après ma maitrise, j’ai tenté de faire des dépôts dans les cabinets de la place pour acquérir un job mais ça n’a jamais porté fruit. J’ai donc décidé de me vouer à d’autres seins. J’ai longtemps travaillé pour les gens et c’est à peine si j’arrivais à être indépendant financièrement, j’ai donc muri l’idée d’entreprendre et comme je savais déjà faire quelque chose avec mes dix doigts j’ai aussitôt opté pour les retouches et design » a till confié
POURQUOI A TIL CHOISI DE FAIRE LES RETOUCHES ET DESIGN ?
« Retoucheur designer, parce que je suis quelqu’un même à la base qui aime la mode. J’aime les vêtements, j’aime la sape et je vois que le coté retouche et design ça colle un peu avec la mode donc c’est pourquoi je me suis lancé dedans. Prendre la machine et pouvoir retoucher convenablement les vêtements de quelqu’un c’est une chose qui me fait vraiment plaisir » a-t-il martelé.
Pour lui, travailler sur les habits des gens et les façonner à leurs attentes est sa plus grande satisfaction. Son travail consiste à réduire ou à augmenter les vêtements de ses clients, à ajouter des poches ou encore mettre des peintures sur les jeans selon les gouts de ses clients.
LE TRAVAIL BIEN FAIT EST SA STRATEGIE D’ATRACTION DES CLENTS
Etant donné qu’il n’est pas le seul dans son domaine, il fait du travail bien fait sa stratégie d’attraction des clients. « J’ai pas de stratégie propre à moi mais je me dis que c’est mon amour pour le travail bien fait qui me fait de la clientèle. Quand je veux faire un travail je le fait avec tout mon sérieux car au-delà du client, d’autres pourront apprécier et demander l’adresse du retoucheur, voici comment je me fais des clients » a-t-il expliqué
QUESCEQUIL FAIT DE SA MAITRISE EN DROIT DES AFFAIRES ?
« Pour quelqu’un qui a fait des études jusqu’à la maitrise, l’idéal serai d’être un fonctionnaire de l’état peut-être devenir un avocat, un greffier en chef ou un magistrat mais comme la théorie est très différente de la pratique il va falloir attendre le moment de Dieu. Peut-être que Dieu sait quand est ce que la maitrise va jouer son rôle sinon pour le moment c’est la machine qui joue son rôle ».
Comme dans tout autre métier, Adama NEBIE rencontre pas mal de difficultés dans l’exercice de sa fonction. Etant résumé à lui seul, il pointe du doigt le problème financier qui ralenti ses projets.
« Nous nous sommes des jeunes entrepreneurs c’est très compliqué parce que c’est difficile pour nous de trouver un financement, d’avoir un fond pour pouvoir asseoir une vrai base enfin de bien
Faire ce qu’on veut. C’est vrai y a l’ambition qui est là, on a envie de travailler et bien faire le travail mais on n’a pas de soutien » a-t-il regretté.
A l’en croire, les autres retoucheurs utilisent des machines électriques mais lui par manque de moyen est obligé de travailler avec des machines à pédale. Cependant il nourrit de très grands projets et ambitions pour booster son secteur.
« Moi mon ambition c’est d’avoir un grand atelier de retouche. Faire un grand atelier de retouche et de design. Même si c’est avoir cinq à six machines et pourquoi pas chercher des jeunes qui n’ont rien à faire ou ceux qui veulent apprendre à faire quelque chose de leurs cinq doigts les former car c’est une chose qui s’apprend. Et demain s’ils sont bons, s’ils ont bien appris ce qui leur a été enseigné, ils peuvent aller faire leur coin de retouche aussi et pouvoir se prendre en charge sans compter sur quelqu’un au lieu d’être là à compter sur l’état et autre » confie Adama NEBIE
En un mot les ambitions et projets du jeune entrepreneur est d’ouvrir un grand magasin de retouche et design et aussi créer des emplois. Cependant, il compte sur les bonnes volontés qui peuvent l’aider à réaliser ses ambitions de ne pas hésiter.il dispose déjà d’une page Facebook « FASO DJASSA » où il expose ses œuvres question de se faire des clients en ligne.
Sié Frédéric KAMBOU
Fasoculture.com
Your reaction