Grace Wallace ouvre son premier atelier en 2005. Elle travaille des coupons de tissus comme le bazin riche, le wax ou la dentelle. Cette créatrice togolaise aime mélanger les matières, dessiner et broder sur toutes ses collections de prêt-à-porter de luxe fabriquées au Togo.
« Il faut avoir beaucoup de créativité, d’imagination, de courage aussi. Parfois, c’est difficile de réfléchir à mixer certaines matières ensemble mais il faut avoir le courage de la faire et se lancer, annonce Grace Wallace, directrice artistique de la marque éponyme. Au départ, je me disais que le plus haut sommet de l’Afrique c’est le Kilimandjaro alors je l’ai appelé Kilimandjaro. Après, c’est devenu Kil Fashion. Tout le monde m’a toujours dit « tu as un nom de star », donc je me suis dit pourquoi pas Grace Wallace, tout simplement ».
Grace Wallace avant de se lancer dans la mode, il y a seize ans, était commerçante. Elle vendait des sacs, des chaussures, des bijoux. Par ailleurs, elle dessinait et faisait confectionner des tenues pour elle ou des amies. Sollicitée par son entourage, elle se lance en 2005 dans la commercialisation de ses modèles.
Broderie et wax
Cette créatrice togolaise née au Nigeria, en rentrant dans le milieu de la mode, a décidé de broder sur le wax, un mélange très original qui est devenu la signature de sa marque.
« Quand je suis rentrée dans la mode, c’était par pur besoin de prendre soin de ma famille, quand j’ai compris que cela pouvait payer les factures. Après c’est devenu tellement passionnant. C’est une passion. Je me lève tous les matins pour la mode et surtout la récupération de tissus. En utilisant les chutes de tissus pour créer, ces chutes ne sont pas brûlées, pas jetées et cela fait aussi des vêtements uniques parfois les tissus sont différents même si le dessin reste pareil », confie Grace Wallace.
Tissus et coupes multiculturels
Ce glamour chic avec une touche de wax séduit les femmes qui ont envie d’un lien entre l’Afrique et l’Occident, qu’elles soient au Togo, au Bénin, en Côte d’Ivoire, ou partout dans le monde via les réseaux sociaux.
« Nous avons beaucoup de clientèle de la diaspora qui commande en ligne. Ce qui leur plaît et ce qui leur parle, c’est souvent les petites robes unies mais avec la touche de wax en dessin dessus. La façon dont nous travaillons avec le wax, sur un tissu uni, cela plaît, c’est un peu moins chargé et c’est artistique », conclut Grace Wallace.
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